frenchhope: travail* + best of*

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  1. Selon Han, les pathologies de l’époque présente (burn-out, dépression) ne résultent pas de contraintes ou de formes d’exploitation, mais d’un excès de positivité ou de liberté, et de l’exigence de perfection et de performance que chacun s’impose à lui-même, une « exploitation volontaire de soi ».

    Si Han a raison d’insister sur un changement de paradigme, un tournant individualiste dans une société qui valorise la productivité et condamne le temps « inutile », il est néanmoins loin d’être démontré que les contraintes extérieures ont disparu. Au contraire, ces « valeurs » d’accomplissement et de réussite sont aussi déterminées par les contextes et institutions qui exigent de plus en plus le développement des compétences, une évaluation et un contrôle de plus en plus renforcé de la performance mais aussi de la personne.

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    « Par manque de repos notre civilisation court à une nouvelle barbarie. En aucun temps les gens actifs, c’est-à-dire les gens sans repos, n’ont été plus estimés. » Nietzsche critiquait une société qui ne comprenait plus l’importance de la lenteur, de la contemplation et du repos, n’accordant de crédit qu’à l’activité et l’utilité.

    Avant Nietzsche, Karl Marx écrivait dans Le Capital (1867) que l’une des injustices fondamentales du système capitaliste était le fait qu’il privait les individus du temps de repos nécessaire, « vol ant » le temps qui devrait être employé à respirer l’air libre et à jouir de la lumière du soleil » et exigeant de la part de chacun un effort maximal, n’accordant qu’un repos minimal « sans lequel l’organisme épuisé ne pourrait plus fonctionner. »

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    Plus que le symptôme d’une société individualiste où chacun vise l’accomplissement personnel, nous émettrions l’hypothèse que le discours contemporain sur la fatigue dévoile l’inadéquation ressentie de manière de plus en plus vive entre les systèmes économiques et sociaux au sein desquels nous vivons et travaillons, et nos besoins et aspirations en tant que vivants humains.
    https://theconversation.com/la-fatigu...iecle-ou-revendication-sociale-155251
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  2. -
    https://www.franceculture.fr/emission...chez-soi/peut-etre-honnete-et-reussir
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  3. "C’est symptomatique : on cherche à réinventer le monde virtuel sur le modèle du monde réel. « On ne cherche pas à réinventer les façons de travailler, mais à les reproduire ». « La visio est utilisée pour que rien ne change ». Elle est utilisée de manière conservatrice, pas de façon disruptrice. Elle sert à assurer la coopération sans la transformer ! "

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    Les entreprises qui fonctionnent depuis des tunnels de réunion Zoom du matin au soir sont caractéristiques des cultures managériales présentistes, où l’enjeu consiste à « garder à l’oeil » les collaborateurs, au sens propre comme au figuré. Zoom, ici, est un outil de surveillance semblable à la défunte pointeuse » – ou au panoptique télécran de 1984. « L’enjeu est de savoir où sont les employés, ce qu’ils font. »

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    nombre d’outils collaboratifs, comme slack par exemple, proposent un fonctionnement bien plus horizontal. « Ces outils-là ont tendance à beaucoup écraser la hiérarchie, d’où une bien moindre appropriation là où la hiérarchie est importante ». « Bien souvent, la barrière à ces outils n’est pas une barrière d’accès, d’utilisation ou de compétence : elle est avant tout culturelle ! », conclut la spécialiste.

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    es outils informatiques de travail sont restés souvent à la traîne par rapport aux applications grands publics : en terme d’expérience ou de design, le décalage est resté énorme. « Les outils logiciels professionnels proposent souvent des expériences utilisateurs ignobles par rapport aux outils que nous utilisons au quotidien ».

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    « Zoom est une porte d’entrée sur ce monde encore peu connu et promu par les entreprises ». Il permet de sortir des tristes applications métiers, de montrer d’autres possibilités. Par rapport aux outils qu’utilisent les collaborateurs, Zoom ou WhatsApp viennent combler des vides et ouvrent des perspectives. Ils illustrent également le contournement nécessaire d’outils métiers mal conçus, souvent inadaptés aux besoins.
    http://www.internetactu.net/2020/12/0...m-34-miroir-des-cultures-manageriales
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